5 concerts • Dimanche 16 octobre • 14h-20h
◗◗◗ 14h • Ouverture
Les jeunes interprètes du PESMD Bordeaux Nouvelle‑Aquitaine ouvrent la journée avec la création mondiale d’une nouvelle œuvre du compositeur argentin Martin Matalon, pour un ensemble de 7 musicien·ne·s.
◗ Interprètes :
Ensemble du PESMD Bordeaux-Nouvelle Aquitaine
Martin Matalon, direction
Lucas Testavin percussion
Joséphine Arnaud, flûte
Salvatore Miceli, saxophone
Marin Dudermel, clarinette
Juliette Thomas, violoncelle
Sarah Montembault, violon
Daiki Abe, piano
◗◗ Programme :
Axes °• Martin MATALON (création mondiale)
◗◗◗ 14h30 • Tremplin Jeune Génération
Les 5 compositrices et compositeurs émergent·e·s accompagné·e·s durant MIXTE · Académie internationale de création musicale dévoilent en création mondiale leurs œuvres, associant ensemble instrumental, voix et nouvelles technologies. Les œuvres de l’espagnol Bernat Pont Anglada, de la française Julia Cauley, de l’argentin Nahuel Litwin, de la libanaise Dzovinar Mikirditsian et du belge Nicolas Roulive seront ainsi présentées en création mondiale.
Une œuvre-tutoriel autour de la fabrication d’un pain artisanal, une réflexion autour des Milles et une Nuits, une partie d’échecs musicale, une « super-chanteuse » augmentée, ou encore une exploration des paradoxes entre geste et son seront autant de thèmes abordés dans ces 5 œuvres, symboles du dynamisme et de la créativité de la nouvelle génération de compositrices et compositeurs.
◗ Interprètes :
Proxima Centauri
Marie-Bernadette Charrier, saxophone
Sylvain Millepied, flûte
Hilomi Sakaguchi, piano
Benoit Poly, percussion
Christophe Havel, électronique
Muriel Ferraro, voix
◗◗ Programme :
The reconstruction of Ouisconsin °• Nahuel LITWIN (création mondiale)
Nuit Zéro °• Dzonivar MIKIRDITSIAN (création mondiale)
Hyper-miss-communicative system 53.21 °• Nicolas ROULIVE (création mondiale)
Side Quest °• Julia CAULEY (création mondiale)
How to bread °• Bernat PONT ANGLADA (création mondiale)
◗◗◗ 16h • Scène Génération SPEDIDAM • Résonances croisées
Pour la 3ème édition du Festival MÀD, Proxima Centauri invite Odile Auboin, altiste Génération Spedidam, pour deux concerts. Elle donnera un récital solo avec les œuvres du répertoire de György Kurtág, György Ligeti associées à trois créations mondiales de la compositrice Patricia Elizabeth Bantar et du compositeur Benoît Sitzia. En fin d’après-midi elle intégrera le Grand Ensemble MÀD pour une création de Benoit Sitzia écrite pour alto soliste et ensemble de 17 musicien·ne·s.
ODILE AUBOUIN
Elle obtient deux premiers Prix (alto et musique de chambre) au Conservatoire de Paris en 1991. Lauréate de bourses de recherche Lavoisier du ministère des Affaires Étrangères et d’une bourse de perfectionnement du ministère de la Culture, elle étudie à l’université de Yale, puis se perfectionne avec Bruno Giuranna à la Fondation Stauffer de Cremona. Elle est lauréate du Concours international de Rome. En 1995, elle entre à l’Ensemble Intercontemporain. Son intérêt pour la création et sa situation de Soliste de l’Ensemble intercontemporain lui permettent un travail privilégié avec les grands compositeurs de la seconde moitié du XXe siècle comme György Kurtág ou Pierre Boulez, avec qui elle a enregistré Le Marteau sans Maître pour Deutsche Grammophon et dont elle a créé Anthèmes pour alto au festival d’Avignon. Elle collabore également avec les compositeurs de la nouvelle génération comme Ivan Fedele, Martin Matalon, Michael Jarrell ou Bruno Mantovani. Très impliquée dans le domaine de la musique de chambre, elle donne notamment les premières exécutions d’œuvres de Bruno Mantovani, Marco Stroppa ou Philippe Schœller. Attirée par la transversalité entre les divers modes d’expression artistique, elle participe à des projets avec les arts visuels et la danse.
◗◗ Programme :
Signes, Jeux et Messages – György KURTAG
Hora Lunga – György LIGETI
Tres miniaturas para viola sola – Patricia Elizabeth BANTAR (création mondiale)
Calque (l’effacement soit ma façon de resplendir) – Benoît SITZIA (création mondiale)
Canto nel Canto – Hommage à Gyorgy Kurtàg pour Odile °• Benoît SITZIA (création mondiale)
◗◗◗ 16h45 • Duo XAMP
XAMP unit Fanny Vicens et Jean-Etienne Sotty dans un projet de création musicale.
L’accordéon est un instrument propice à de grandes explorations sonores : il recouvre tout l’ambitus de l’orchestre, il peut étendre son souffle sur de longues durées, sautant des plus fragiles pianissimos aux plus majestueux fortissimos. Il peut articuler les sons avec douceur, en chantant, ou alors avec une virtuosité pugnace ou virevoltante. Cette plasticité sonore, cette versatilité des notes, la microtonalité les a considérablement augmentées : les accordéons microtonals XAMP exacerbent le potentiel de l’accordéon classique, et en révèlent de nouvelles couleurs, de nouveaux timbres. Nos ami.e.s compositrices et compositeurs ont pu ainsi plonger dans cet univers de l’ouïe avec ferveur, parfois avec radicalité. Juan Arroyo en explore les vibrations, harmoniques ou mécaniques, pour créer une musique texturée, pleine de reliefs. Juan Pablo Carreño fait rugir des clusters à la force décuplée, transformant l’accordéon en tambour géant ou en guitare électrique hurlante. Jonah Haven tord et fluidifie les harmonies pour créer une ambiance douce, magique, surnaturelle. Enfin Pascale Criton propose de s’immerger au cœur des sons, de plonger l’audition et la sensation entre les notes, dans un envoutant monde de battements.
◗◗ Programme :
I burn a million year °• Jonah HAVEN
Sospeso I & II °• Juan ARROYO
Estudio sobre la Resistencia 2 °• Juan Pablo CARREÑO
Wander Steps °• Pascale CRITON
◗◗◗ 18h15 • Ensemble MÀD
Sous la baguette de Julien Leroy, 27 musiciennes et musiciens de l’Ensemble MÀD réuni·e·s exceptionnellement pour le Festival MÀD interprèteront les œuvres de Samir Amarouch et Unsuk Chin. L’ensemble donnera en création mondiale l’œuvre de Benoît Sitzia pour alto soliste et ensemble.
◗◗ Programme :
Electronica-B · minor crush – Samir AMAROUCH
Le mot crush est polysémique en anglais et signifie béguin amoureux, l’écrasement ou encore l’enlacement. Minor crush évoque le sentiment amoureux au passage d’un regard, d’un sourire, de l’envie de se prendre dans les bras. Ce béguin mineur, dont l’obsessivité peut être ressentie dans ces moments de rencontre, est à mettre en regard avec le sens de l’écrasement. L’écrasement d’une situation de vie, l’écrasement des sentiments.
Écrite d’avril à juillet 2020, Electronica B • minor crush s’inscrit dans un contexte particulier où l’isolement fut imposé et les corps séparés. La pertinence d’écrire une pièce d’ensemble dans un tel contexte était alors difficile à évaluer. Mais à travers la volonté de travailler sur les microvariations rythmiques, l’homorythmie nécessaire à la réalisation de l’œuvre devint aussi
une réponse à ce besoin de faire corps avec un groupe. Pour pouvoir jouer bien ensemble, sous la baguette mouvante d’un chef dont le travail pour parvenir à les diriger est prodigieux, chaque musicien doit fusionner dans le son de l’autre et corréler son geste à celui des autres.
Concerto n°1 – Benoît SITZIA (création mondiale)
Depuis plusieurs années, Benoît Sitzia se tourne vers la recherche d’une certaine forme de « vocalité » dans l’écriture instrumentale. Ce cheminement, qui traverse plusieurs réalisations récentes pour alto et ensemble, l’a conduit à se plonger dans cette dimension quasi-instinctive et universelle du chant, à savoir les musiques anciennes et traditionnelles.
Sans éviter les questions de l’espace et du timbre qui portent les répertoires musicaux créatifs les plus proches de nous, ce contact avec l’art du chantre, du troubadour, du choral et de l’exorde lui permettent d’envisager un champs nouveau de projection du matériaux musical, de ses aspects rhétoriques et harmoniques.
En émerge une matière musicale qui attise nos folklores personnels (réels et imaginaires) et résonne dans un espace intérieur de sonorités et d’images.
Gougalon – Unsuk CHIN
Le mot gougalon provient de l’allemand ancien et signifie « entourlouper », mais aussi « faire des mouvements ridicules », « duper quelqu’un avec de la fausse magie ». Le titre se réfère à un moment proustien que Unsuk Chin a vécu lors de son séjour en Chine, à Hong Kong et dans le Guangzhou. L’atmosphère des vieux quartiers, pauvres et résidentiels, avec leurs allées étroites et sinueuses, les restaurants de rue, et les places de marchés – pas très loin des écrans géants, des buildings ultramodernes et des centres commerciaux scintillants – lui remémorent des expériences de son enfance et lui rappelle le Séoul des années soixante, après la guerre de Corée et avant la modernisation radicale : « Je me rappelais tout particulièrement une troupe de baladins qui voyageaient de village en village pour refiler aux gens des médecines maison. Pour attirer les villageois ils jouaient une pièce en chantant, dansant, et autres choses assommantes (l’intrigue avait presque toujours un rapport avec un amour sans retour et la performance s’achevait inévitablement par le suicide de l’héroïne). Tout cela était extrêmement amateur et kitsch, mais provoquait d’incroyables émotions chez les spectateurs. Ce n’est pas très surprenant si l’on considère que c’était presque le seul divertissement dans une vie quotidienne marquée par la pauvreté et la répression. »
◗ Interprètes :
Ensemble MÀD
Julien Leroy, direction
Odile Auboin, alto solo
Sylvain Millepied, flûte
Virginie Magimel, flûte
Dominique Descamps, hautbois
Marie-Noëlle Simonet, hautbois
Marie-Bernadette Charrier, saxophone
Alicia Fermoselle, saxophone
Matthieu Gaillard, clarinette
Franck Pulcini, trompette
Xavier Rachet, trombone
Ulysse Labeyrie, trombone
Thomas Schnebelin, trombone
Hervé N’Kaoua, piano
Hilomi Sakaguchi, piano & clavecin
Benoit Poly, percussion
Julien Pellegrini, percussion
Alessandro Rinaudo, percussion
Jean-Louis Constant, violon
Céline Carat, violon
Sarah Brayer, alto
Benjamin Carat, violoncelle
Laurence Dufour, violoncelle
Violaine Launay, contrebasse
Elam Richedé, contrebasse
Fanny Vicens, accordéon
Jean-Étinne Sotty, accordéon
Jean-Luc Rocchietti, guitare électrique
Scénographie & Mise en lumière : Jean-Pascal Pracht
Le lieu
Les tarifs
Tarif plein : 20€
Tarif abonné·e·s : 10€
Tarif réduit : 5€
Tarif réduit pour les détenteur·euse·s la carte jeune Bordeaux Métropole et accompagnant·e au tarif abonné·e.